dimanche 4 avril 2010

C'est Pâques, on ressuscite !


Hier, avec Madame mon épouse, nous parlions de droit international et de droit comparé... forcément quand 2 juristes se rencontrent, ils se racontent des histoires de juristes... !

Pas original, voire pour certains,...sans doute très chiant si on n'aime pas le droit. Je comprends mais... Quel rapport avec Pâques et la résurrection me direz-vous ? Attends !!!


Donc, nous dissertions sur le droit international de la famille et évoquions des cas tordus du genre un français marié à une vénézuelienne sur le territoire français, établis aux Etats-Unis après avoir eu un enfant né en Australie et un autre au Vénézuela, divorcent.

Quel est le tribunal compétent sachant qu'un des enfant est encore mineur, que la mère part avec lui au Vénézuela et que le père, resté aux US n'est pas d'accord pour divorcer mais... Quel rapport avec Pâques et la résurrection me re-direz-vous ? Attends !!!


Histoire de faire pédaler un peu nos neurones et de regarder si la convention de La Haye réglait tout ça sans coup férir... Quel rapport avec Pâques et la résurrection me répèterez-vous ? Attends, j'te dis !!!


Bon, c'est faisable même si l'idéal consiste à ce que l'époux se décide finalement à accepter le divorce, ce qui permettra des procédures avec pouvoirs évitant les comparutions personnelles et permettant de... mais quel rapport avec Pâques et la résurrection à la fin m'assènerez-vous ?


Ca va, ça va, on y vient, répondrais-je un tantinet agacé que vous ne fussiez, autant que nous, intéressés par la procédure.


Donc, disais-je avant que vous ne m'interrompiez, cette fameuse Convention de La Haye du 29 mai 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale, ............ naaaaan je déconne, j'arrête ! Ca va !


N'empêche (et on arrive à la conclusion qui nous amène à Pâques), disais-je à mon épouse vénézuelienne en cette période de Semana Santa fêtée ici à grands coups de processions, messes, pénitents ensanglantés de Ketchup et cuites assurées tous les soirs sur fond de musica criolla et autre regeaton local, que MOI, j'ai le choix de ne pas mourir et ainsi de n'avoir pas à attendre Pâques dans une boîte de sapin ou pire encore, éparpillé un peu partout je ne sais où par une progéniture peu encline à promener le daron dans son urne en forme de tabatière pyramidale d'un goût douteux... (les filles si vous me lisez ;o).


Ha bon, me dit-elle, tu as le choix de ne pas mourir ?!

Forcément, ça la surprend ma Doudou, d'apprendre que l'homme de sa vie est immortel !


J'esplique : quand nous nous sommes mariés (voyez, on revient au droit de la famille ;o), j'ai du produire un acte de naissance sur lequel figurent, comme chacun sait, les évènements qui jalonnent la vie d'un homme en matière d'état-civil.

Et ceux qui suivent ce blog ont pu voir qu'il y en avait eu de ces fameux évènements ! De même, pour obtenir le droit de résider et travailler au Vénézuela, j'ai du le fournir à nouveau et à jour... donc avec la transcription du mariage franco-vénézuelien.

Résultat : une page, c'est une page. Mais une page c'est pas élastique... vous me voyez venir ?

Vous voyez déjà la place que prend la mention de la naissance, avec père, mère, grands parents, profession et tout le toutim, bref quasi la moitié de la-dite page.

Si vous ajoutez "Marié le..... avec......" et tout le fatras qui va bien, ça remplit.

Mais après il y a "Divorcé le.... par jugement du Tribunal de... etc...", puis "Jugement de divorce du... confirmé par La Cour d'Appel de..." gnagnagna... (pour le premier seulement) et ensuite rajoutez 2 mariages suivis de 2 divorces puis un mariages, soit 3 mariages + 1 divorce + le jugement en appel + 2 divorces + 1 mariage = environ 3 centimètres libres en bas de page.

Donc : si je divorce à nouveau (4 lignes minimum), plus de place pour mourir (là, 2 lignes suffisent).

Si je veux pouvoir mourir, je ne peux plus divorcer !

Si je divorce, je ne peux plus mourir !


Je ne veux pas divorcer mais j'ai le secret de l'Immortalité ! Vive Pâques !


A bientôt

ps : Axel, je crois que t'as pris la bonne décision !

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